L'histoire

Le massacre de Nankin (Chine), qui a eu lieu en 1937 pendant la guerre sino-japonaise, dure 6 semaines. Pendant cette période, beaucoup de civils sont tués et entre 20000 et 80000 femmes et enfants sont violés par l’armée japonaise. Les faits et/ou le nombre de victimes sont contestés par de nombreux négationnistes et nationalistes japonais.
Afin de limiter les tensions résultant des viols commis par l’armée japonaise sur les territoires conquis, le quartier général impérial met en place un système de “femmes de réconfort”.
Au-delà du maintien du moral des militaires, cela a permis de les protéger des maladies vénériennes en obligeant l’utilisation du préservatif.
Pour ce faire, des maisons closes dites de “réconfort” ont été installées afin de s’assurer de la disponibilité continuelle d’esclaves sexuels.
Il était organisé de faux recrutements qui promettaient un travail en échange d’un salaire. Les femmes concernées étaient très souvent jeunes et célibataires. Quand les “recrutements” n’étaient pas suffisants, des enlèvements étaient organisés.

Ces femmes provenaient de plusieurs pays d’Asie incluant la Corée.
La Korean Central News Agency propose le chiffre de 200 000 pour les seules victimes coréennes.
Bien que de nombreux témoignages aient été apportés, ce n’est qu’en 1991 que le scandale est révélé au niveau international. En effet, ces femmes vivant dans la honte, il leur était difficile d’oser parler de ce qu’elles avaient vécu.
Au fur et à mesure des années, les différents pays d’Asie touchés demandent une reconnaissance de responsabilité de la part du Japon.
La statue d’une jeune fille a été installée en décembre 2011 en face de l’ambassade du Japon à Séoul, en mémoire des jeunes filles coréennes qui ont été exploitées sexuellement par l'armée japonaise. 
Le 28 décembre 2015, un accord est conclu entre la Corée et le Japon suite auquel le 1er ministre japonais a présenté ses excuses et une indemnité de 7,5 millions d’euros a été versée aux 46 victimes coréennes encore en vie.

C’est en regardant un k-drama (je ne me rappelle plus lequel par contre) que j’ai entendu cette histoire.
Bien entendu, j’ai voulu vérifier par le biais de recherches si cette information était bien réelle ou pas. Quand j’ai compris que c’était bien le cas, j’ai tout de suite inclus la visite à la statue placée à Séoul dans ma liste de choses à faire lors de mon court voyage de mai 2024.
J’ai profité d’une journée de pluie pour aller la voir. Elle est entourée de barrières et est surveillée par un policier. J’y suis retournée lors de mon second voyage en août 2024.
Lors de mon 3ème voyage en septembre 2024, je suis tombée par hasard sur l’une de ces statues à Sokcho. Elle se trouvait dans un parc sans aucune protection. Je pense que du fait qu’elle n’était pas devant une ambassade japonaise, elle n’était pas “problématique”. En faisant de nouvelles recherches pour écrire cet article, j’ai vu qu’il y avait également une statue à Busan, toujours devant l’ambassade du Japon. Je vais inclure une petite visite dans mon programme de mon prochain voyage prévu en juin 2025.

Mon avis

Lorsque j’ai fait ma première visite, j’ai été saisi d’émotions. Je ne suis ni coréenne ni japonaise, je ne m’explique donc pas comment les larmes ont pu me venir aux yeux aussi facilement. J’avais une très forte envie de m’incliner devant elle, mais je n’ai pas osé le faire sous les yeux du policier.
Le Japon a provoqué beaucoup de dégâts en Corée, surtout pendant la guerre de 1910 à 1945. C’est une partie importante de leur histoire et si vous voulez vraiment voir autre chose que les palais et la k-pop à Séoul, je vous invite à lui rendre une petite visite.

Infos pratiques

Adresse : 6 Yulgok-ro, Jongno-gu, Seoul, Corée du Sud

Métro : ligne 5, arrêt Gwanghwamun - sortie 2

Horaire : 24h/24

Prix : gratuit

Durée : Cela vous prendra à peine 2mn edonc n'hésitez pas à faire un petit détour quand vous visitez le palais Gyeongbokgung, la statue est située a à peine 5mn de celui-ci.